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Le Beaujolais Nouveau, à prendre ou à laisser?
Comme chaque année, un vin fait l’actualité le troisième jeudi du mois de novembre. Le Beaujolais Nouveau est arrivé… Alors, on achète ou on passe son tour ?
Fruité, peu tannique, aux arômes de bonbon anglais et parfois de banane (c’est dû aux levures, on ne cultive pas le raisin à côté de plantations de Chiquita rassurez-vous), le Beaujolais Nouveau, c’est quitte ou double. On aime ou on n’aime pas.
Certrains trouvent le Beaujolais Nouveau trop standardisé, d’autres apprécient son côté gouleyant très facile à boire.
Que ce soit le Beaujolais Nouveau ou le Beaujolais-Villages, toujours en 100% Gamay, on retrouve certains marqueurs d’une année à l’autre: c’est un vin frais, facile à boire, avec un nez fort en alcool, « bonbonné » et qui présente souvent un arôme artificiel de banane. En bouche, les fruits rouges sont bien exprimés et on note une fraîcheur agréable avec une acidité qui se réveille sur la fin. Pas désagréable comme vin donc.
Avec quel plat accompagner un Beaujolais Nouveau?
Vu son côté frais et fruité, assez court en bouche et à l’acidité marquée après quelques gorgées, on préférera boire le Beaujolais Nouveau à l’apéro, avec des charcuteries (comme la Rosette de Lyon par exemple) ou des fromages à base de chèvre. Un plat à base de veau ou de porc (des viandes blanches donc) se marie également bien avec ce vin aux tanins assouplis. Certains tentent également l’association huîtres-Beaujolais Nouveau, mais étant peu friande de ces mollusques marins, je vous laisse faire votre propre idée sur le sujet…
Dans sa région de production, au Nord-Ouest de Lyon, le Beaujolais Nouveau est également utilisé comme alternative à l’huile dans la célèbre fondue bourguignonne (on l’appelle alors la « fondue vigneronne »), ou encore pour cuisiner des poires pochées en dessert.
Attention toutefois, on ne parle ici que de l’appellation Beaujolais Nouveau, et pas de l’ensemble de vins produits dans la région du Beaujolais. En effet, il existe 10 crus du Beaujolais (Saint-Amour, Juliénas, Brouilly, Morgon ou encore Moulin-à-vent) qui sont plus mûrs, davantage épicés et adaptés au vieillissement. Ces vins peuvent alors accompagner une pièce de bœuf, un gibier, un plat en sauce (un coq au vin par exemple) ou encore des abats.
Combien de temps le garder en cave?
Petit conseil : si le millésime 2017 vous goûte, n’achetez pas en trop grande quantité. 4 jours pour transformer le jus de raisin en un vin fruité (c’est la macération carbonique), ça donne un vin qui se gardera difficilement plus de 6 mois… Les bouteilles un peu passées serviront par contre de base à un bon vin chaud maison.